Lettre d'information du 6 avril 2020




Le 6 avril 2020

Encore une lettre d'information très centrée sur les textes de loi… Une ordonnance relative aux modalités de versement d'une prime défiscalisée… une autre sur le fonctionnement des services de santé au travail accordant de nouvelles prérogatives aux médecins du travail… accompagnée d'une instruction concernant les services de santé au travail interentreprises… et une autre ordonnance relative aux élections et à la protection des représentants du personnel avec un article 7 qui diminue notablement le rôle du CSE… Et des informations sur l'épidémie à travers quelques sites proposant des informations sur le virus et l'épidémie…

·     Textes de loi, réglementaires, circulaires, instructions, questions parlementaires
Ordonnance n° 2020-385 du 1er avril 2020 modifiant la date limite et les conditions de versement de la prime exceptionnelle de pouvoir d'achat
Cette ordonnance modifie les modalités et, dans certains cas, le montant de la prime exceptionnelle de 1000 €, dite "prime Macron", qui avait été prévue par l'article 7 de la loi n° 2019-1446 du 24 décembre 2019 de financement de la Sécurité sociale pour 2020. La loi de financement de la Sécurité sociale pour 2020 reprenait la possibilité du versement de la prime " Macron '' défiscalisée sous condition alors qu'elle pouvait bénéficier aux salariés sans autre condition que celle du montant du salaire en 2019.
En effet, la loi de décembre 2019 prévoyait la possibilité pour les entreprises de donner une prime défiscalisée allant jusque 1000 € sous réserve de la signature d'un accord d'intéressement, pouvant porter, de façon dérogatoire, de un à trois ans, avant le 3 juin 2020.
Selon l'ordonnance :
ü la date de versement de la prime est reportée du 30 juin au 31 août 2020 ;
ü le bénéfice de cette prime est ouvert à tous les salariés du privé et aux agents des établissements publics à caractère industriel et commercial et des établissements publics administratifs lorsqu'ils emploient du personnel de droit privé ;
ü pour les entreprises mettant en œuvre un accord d'intéressement, le montant de la prime pouvant être accordée est porté à 2000 € ;
ü un nouveau critère de modulation de la prime pourra être la récompense des salariés qui auront travaillé durant l'épidémie de coronavirus
Ordonnance n° 2020-386 du 1er avril 2020 adaptant les conditions d'exercice des missions des services de santé au travail à l'urgence sanitaire et modifiant le régime des demandes préalables d'autorisation d'activité partielle
Cette ordonnance vise à rappeler un certain nombre de données quant à l'activité des SST, à préconiser de nouvelles possibilités et tâches pour les médecins du travail et à mieux contrôler la mise en activité partielle dans les services de santé au travail (SST), (ce qui est précisé très clairement dans l'instruction du 2 avril 2020 commentée ci-dessous).
Cette ordonnance concerne les médecins du travail régis par le Code du travail et le Code rural et de la pêche maritime. Vous pourrez lire, en pièce jointe, un article des Echos au sujet de cette ordonnance, ainsi qu'un article publié sur le site de Santé & Travail.
Article 1
Cet article définit les missions spécifiques des services de santé au travail (SST) dans le contexte de l'épidémie de coronavirus :
ü  " 1° La diffusion, à l'attention des employeurs et des salariés, de messages de prévention contre le risque de contagion ;
ü  2° L'appui aux entreprises dans la définition et la mise en œuvre des mesures de prévention adéquates contre ce risque ;
ü  3° L'accompagnement des entreprises amenées, par l'effet de la crise sanitaire, à accroître ou adapter leur activité. "
Article 2
Il comprend deux mesures relatives à l'activité des médecins du travail.
D'une part, par dérogation à l'article L. 321-1 du Code de la Sécurité sociale, les médecins du travail sont autorisés à prescrire ou à renouveler un arrêt de travail en cas d'infection ou de suspicion d'infection au Covid-19.
D'autre part, les médecins du travail peuvent "procéder" à des tests de dépistage du Covid-19 selon un protocole qui sera défini par un arrêté des ministres de la santé et du travail.
Un décret devra déterminer les conditions d'application de cet article.
Article 3
Les visites médicales devant être réalisées à compter du 12 mars 2020 pour le suivi individuel de l'état de santé des salariés (articles L. 4624-1, L. 4624-2, L. 4624-2-1 et L. 4625-1-1 du Code du travail et L. 717-2 du Code rural et de la pêche maritime) peuvent faire l'objet d'un report qui sera défini dans un décret. Sauf si le médecin du travail estime indispensable de maintenir la visite en fonction de l'état de santé du travailleur ou des caractéristiques du poste de travail.
Le report des visites ne fait pas obstacle à l'embauche du salarié ou à la reprise du travail.
Le décret évoqué ci-dessus devra spécifier les conditions particulières applicables aux visites concernant des suivis individuels adaptés et réguliers de l'article L. 4624-1 et des suivis individuels renforcés de l'article L. 4624-2 du Code du travail.
Article 4
Il permet aux SST de reporter ou d'aménager leurs interventions dans les entreprises, en particulier les actions en milieu de travail, si elles ne sont pas en rapport avec l'épidémie de Covid-19, sauf si le médecin du travail estime qu'il y a urgence ou situation de gravité pour la santé des travailleurs.
Article 5
Cet article dispose que les 4 premiers articles de cette ordonnance sont applicables jusqu'à une date fixée par décret qui ne pourra aller au-delà du 31 août 2020.
Les visites médicales ayant fait l'objet d'un report en application de cette ordonnance seront organisées, selon des modalités définies par décret, au plus tard le 31 décembre 2021.
Article 6
Cet article stipule que la suspension des délais implicites d'acceptation, prévue par l'ordonnance 2020-306 (article 7), ne s'applique pas aux demandes préalables d'autorisation d'activité partielle présentées, y compris avant la publication de cette ordonnance, par les services de santé au travail au titre de l'article L. 5122-1 du Code du travail.

Instruction relative à l'activité des services de santé au travail interentreprises (SSTI)
Vous pourrez consulter cette instruction de la Direction générale du travail (DGT) du 2 avril 2020 en pièce jointe. Elle est intitulée " Instruction relative à l'activité des services de santé au travail interentreprises (SSTI) et de leurs personnels pendant l'épidémie de Covid-19 ". Les médecins-inspecteurs d'Ile de France ont communiqué par mail les deux tableaux figurant en annexe de cette instruction. Ces tableaux portent, pour l'un, sur les conditions d'emploi des différents personnels des SSTI et, pour l'autre, sur les différentes activités menées par les SSTI. Ces tableaux devront, selon cette instruction, être remontés aux Direccte de façon hebdomadaire.
Cette instruction complète et précise l'instruction du 17 mars 2020 - commentée dans ma lettre d'information du 23 mars 2020 que vous pouvez consulter sur mon blog - et l'ordonnance du 1er avril 2020 commentée ci-dessus.
Cette instruction rappelle, que l'instruction du 17 mars 2020 a précisé les missions des SSTI dans la période actuelle d'épidémie de coronavirus :
ü " Ils participent à la protection de la santé et de la sécurité des salariés dans l'objectif de ralentir l'épidémie ;
ü Ils garantissent la poursuite des activité essentielles à la vie de la Nation. "
Cette activité des SSTI doit donc être assurée en adaptant leur activité et leur organisation.
Et la DGT précise que " Eu égard à ce besoin de continuité, la présente instruction rappelle que la demande d'activité partielle pour des catégories de personnel des SSTI doit rester exceptionnelle et ne pourra être acceptée que dans des cas extrêmement limités. Les services de santé au travail doivent au préalable établir qu'ils ont déployé toutes les mesures d'organisation interne pour éviter cette situation. "
Cette instruction indique que les SSTI remplissent une mission d'intérêt général. Dans le contexte actuel d'épidémie de Covid-19, " ils doivent être entièrement mobilisés pour mener les actions suivantes :
-    Accompagnement et conseil des employeurs et des salariés soit par des interventions sur site si les conditions de sécurité sont remplies, soit à distance ;
-    Visites en présentiel ou à distance pour les salariés exerçant une activité nécessaire à la continuité de la vie de la nation ;
-    Relais des messages de prévention diffusés par les autorités sanitaires. "
Pour ce faire, les SSTI doivent mettre en œuvre les dispositions suivantes qui sont privilégiées : le télétravail, le redéploiement des équipes et l'adaptation des postes pour permettre le télétravail et le recours aux téléconsultations ou à d'autres moyens permettant de réaliser un suivi à distance.
En conséquence, l'instruction indique que " Eu égard à ces enjeux, une demande d'activité partielle généralisée et pour l'ensemble des personnels d'un service de santé au travail n'est pas envisageable. Si un service de santé au travail sollicitait l'activité partielle à titre exceptionnel, sa demande ne devrait porter que sur certaines catégories de personnels, dont il devrait justifier que la poursuite de leur activité est absolument impossible, même après avoir déployé des mesures de réorganisation interne. "

Ordonnance n° 2020-389 du 1er avril 2020 portant mesures d'urgence relatives aux instances représentatives du personnel
Cette ordonnance vise à la suspension de plusieurs dispositions concernant les élections des instances représentatives du personnel, leur contestation et leur fonctionnement.
Article 1
Cet article vise la suspension de la mise en œuvre des élections du comité social et économique (CSE), au titre de l'article L. 2314-4 du Code du travail, pour les entreprises dépassant 11 salariés, lorsqu'elle a commencé avant la parution de cette ordonnance, à partir du 12 mars 2020. Cette suspension vaut jusque 3 mois après la date de cessation de l'état d'urgence.
Cette suspension est aussi valable pour les délais dans lesquels l'autorité l'administrative et le juge judiciaire doivent être saisis concernant des litiges électoraux ainsi que pour les délais dans lesquels l'autorité administrative doit se prononcer.
Si la suspension intervient alors qu'un premier tour des élections a été réalisé, ses résultats restent valables.
Compte tenu du report des élections professionnelles programmées pendant la période de suspension, les conditions d'électorat et d'éligibilité s'apprécient à la date de chacun des deux tours du scrutin.
Article 2
Les dispositions de l''article L. 2314-4 d'appel à élection pour les entreprises dépassant le seuil de 11 salariés devront s'effectuer dans les 3 mois suivant la fin de l'urgence sanitaire.
Article 3
Les mandats des représentants du personnel en cours à la date du 12 mars 2020 dans les entreprises où le processus électoral a été suspendu qui n'ont pas été renouvelés, du fait de la suspension prévue aux articles 1er et 2, sont prorogés jusqu'à la promulgation des résultats de l'élection.
La protection spécifique des salariés candidats et des membres élus de la délégation du personnel du comité social et économique, titulaires ou suppléants ou représentants syndicaux au comité social et économique, notamment en matière de licenciement, est prorogée jusqu'à la proclamation des résultats du premier ou, le cas échéant, du second tour des élections professionnelles.
Article 6
Cet article prévoit, par dérogation aux articles L. 2315-4 et L. 2316-16 du Code du travail, que les réunions du CSE peuvent utiliser la visioconférence après que l'employeur en a informé les membres.
Il est aussi possible d'utiliser la conférence téléphonique pour les réunions du CSE, un décret doit déterminer les conditions dans lesquelles se déroulent les conférences téléphoniques.
Enfin, la tenue de réunions du CSE en utilisant la messagerie est permise en cas d'impossibilité de visioconférence ou de conférence téléphonique.
Un décret doit en déterminer les modalités.
Ces dispositions sont applicables aux réunions convoquées durant la période d'urgence sanitaire.
Article 7
Cet article 7 modifie les articles 5, 6 et 7 de l'ordonnance n° 2020-323 du 25 mars 2020 relatifs aux mesures que peut prendre l'employeur en termes de congés payés, de durée du travail et de jours de repos pour adapter les règles applicables en matière d'information et de consultation du comité social et économique aux mesures prises en urgence par l'employeur pour adapter à la hausse ou à la baisse la durée du travail applicable dans l'entreprise.
De plus, il prévoit une nouvelle dérogation au droit du travail puisque le droit commun prévoit que le CSE est préalablement informé et consulté sur les questions intéressant l'organisation, la gestion et la marche générale de l'entreprise, notamment sur la durée du travail : il dispose d'un mois à compter de sa saisine pour rendre son avis. La modification apportée par cet article vise, à titre exceptionnel, que le comité soit informé concomitamment à la mise en œuvre, par l'employeur, d'une faculté ou d'une dérogation offerte par les articles 2, 3, 4, 6 et 7 de l'ordonnance 2020-323 du 25 mars 2020 citée ci-dessus, son avis pouvant être rendu dans un délai d'un mois à compter de cette information. [NDR - Si l'on voulait démontrer que le rôle du CSE est dénué de toute portée, on ne ferait pas mieux.]

·     Quelques éléments d'information et de réflexion sur l'épidémie
Communiqués de l'Académie de médecine
Vous trouverez en pièces jointes deux communiqués de l'Académie nationale de médecine relatifs, pour l'un du 2 avril 2020, aux mesures barrières et, en particulier, au port du masque et, pour l'autre du 3 avril, au Covid-19 et à la santé au travail.
Le premier communiqué est intitulé " Pandémie de Covid-19 : mesures barrières renforcées pendant le confinement et en phase de sortie de confinement " et il revient sur la position officielle qui a été celle du gouvernement au sujet des masques de protection.
Ainsi, selon BFM, Jérôme Salomon, le 17 mars 2020 " Lors de son bilan quotidien, le directeur général de la Santé a mis en garde face à la mauvaise utilisation des masques de protection. Il a par ailleurs appelé la population à réserver ces masques au personnel soignant, qui en manque. "
Auparavant, la ministre de la santé tenait ces propos lors d'une émission, le Grand jury RTL le 16 janvier 2020 au sujet des masques en papier qui " sont uniquement utiles quand on est soi-même malade, pour éviter de contaminer les autres… […] Leur port par prévention peut se justifier en Chine, où il est avéré qu’il y a des foyers de personnes porteuses du virus pas encore identifiés.
Mais «aujourd’hui, il n’y a aucune indication à acheter des masques pour la population française […] Le port de ce type de masque par la population non malade afin d’éviter d’attraper la maladie ne fait pas partie des mesures barrières recommandées et son efficacité n’est pas démontrée», ont précisé les services du ministère. "
Le communiqué de l'Académie de médecine est tout à fait en rupture par rapport à ces prises de position. Il affirme : " en situation de pénurie de masques et alors que la priorité d’attribution des masques FFP2 et des masques chirurgicaux acquis par l’État doit aller aux structures de santé (établissements de santé, établissements médico-sociaux, professionnels de santé du secteur libéral) et aux professionnels les plus exposés, l’Académie nationale de Médecine recommande que le port d’un masque « grand public », aussi dit « alternatif », soit rendu obligatoire pour les sorties nécessaires en période de confinement. " Et pour la sortie du confinement, le communiqué indique " l’Académie nationale de Médecine souligne l’importance que cette levée du confinement s’accompagne d’un maintien des mesures barrières actuellement préconisées jusqu’au contrôle de la circulation du virus attesté par l’absence de nouveau cas déclaré pendant une période de 14 jours. Dans le cadre de cette levée du confinement, le port obligatoire d’un masque « grand public » ou « alternatif » par la population devrait être maintenu. "
Le communiqué de l'Académie nationale de médecine du 3 avril est consacré à la santé au travail. Il insiste aussi, outre la protection des professionnels de santé devant faire l'objet de mesures prioritaires, sur la protection d'autres travailleurs.
Le communiqué cite les professionnels ayant une activité d'accueil ou de guichet, notamment dans les magasins vendant des produits alimentaires, qui devraient disposer de masques et de mesures barrières renforcées vis-à-vis du public, telles que des écrans transparents d'interposition avec le public.
Ce communiqué évoque aussi les personnels de la sureté et de la sécurité qui devraient disposer de moyens nécessaires pour leur protection (il y a déjà eu trois décès d'agents de sécurité selon le Blog de la sécurité et combien de policiers ou gendarmes contaminés ?)
En outre, le communiqué revendique que les professionnels de santé et les personnels exerçant une activité indispensable pour le fonctionnement du pays qui ont été contaminés et ont subi des conséquences graves du fait du Covid-19 voient leur pathologie reconnue en maladie professionnelle pour les salariés du privé avec création d'un tableau sur le modèle d'autres tableaux (45, 56, 76 et 80) et en maladie imputable au service pour les agents publics. Dans l'attente de la création d'un tableau, l'Académie nationale de médecine recommande que les atteintes du coronavirus puissent être déclarées en accidents du travail.
Communiqué du 02 04 2020
Communiqué du 03 04 2020
Recommandations de la Société française de médecine du travail
Vous pourrez accéder, sur le site de la Société française de médecine du travail (SFMT), à l'adresse figurant ci-dessous, à deux recommandations destinées à la prise en charge des personnels soignants confrontés à des patients atteints par le Covid-19.
D'une part, un avis relatif à l’éviction des personnels de soins prenant en charge des patients à risque ou contaminés par le SARS-COV2 en date du10 mars 2020.
D'autre part, une recommandation SFMT/MTPH (MTPH : Médecine du travail du personnel hospitalier) du 23 mars 2020 pour les équipes de santé au travail prenant en charge des établissements de santé où sont hospitalisés des patients Covid-19. Cette recommandation présente plusieurs types de situation et indique la conduite à tenir.
Quelques sites d'information sur le coronavirus et l'épidémie
Sans prétendre, et de loin, à l'exhaustivité (mais merci à celles et ceux qui auraient des sites sérieux à proposer !), voici des sites sur lesquels il est possible d'obtenir des informations fiables sur l'épidémie à Covid-19.
Site du ministère du travail : des fiches de prévention par métier
Le site du ministère du travail a mis en ligne des fiches conseil métiers pour les salariés et les employeurs. A l'heure actuelle, neuf fiches sont disponibles. Ces fiches concernent les activités suivantes :
ü  "Chauffeur Livreur"
ü  "Travail en caisse"
ü  "Travail en boulangerie"
ü   "Travail dans un garage"
ü  "Activité agricole"
ü  "Travail dans un commerce de détail"
ü  "Travail sur un chantier de jardins espaces verts"
ü  "Travail dans l’élevage"
ü  "Travail secteur hippique"
Ces fiches sont accessibles à l'adresse ci-dessous. D'autres fiches pourront être ajoutées.
Haut conseil de la santé publique
Vous pourrez trouver sur le site du Haut conseil de la santé publique un ensemble de fiches traitant de divers aspects de la pandémie.
En particulier, le plus récent, en date du 31 mars 2019, est relatif à la protection des personnels de collecte de déchets au cours de l’épidémie de Covid-19.


Site Flatten Covid
Voici la présentation de ce site d'information : " Nous sommes des étudiants en médecine et pharmacie toulousains en collaboration avec des urgentistes du CHU de Toulouse. Suite à la crise sanitaire due au virus COVID-19, les urgentistes ont fait appel aux étudiants pour mettre en place FlattenCovid.
Le projet
Le projet a pour vocation de proposer un accès simple et rapide à tous les professionnels de santé aux informations et aux démarches à prendre vis-à-vis du coronavirus. Nous proposons :
·      Une Bibliographie : avec un résumé traduit en français pour avoir accès le plus simplement possible aux informations importantes. Nous laissons bien entendu le lien vers les articles originaux si vous souhaitez lire l’article dans ses détails.
·      Des Fiches : faites par nos soins dans le but de diffuser simplement et de manière visuelle les informations essentielles. Toutes nos fiches sont mises à jour le plus rapidement possible en fonction des nouvelles données de la science, et comportent les sources avec lesquelles elles ont été rédigées.
Si vous souhaitez voir une fiche à propos d’un sujet particulier, vous pouvez nous envoyer des retours via la page « Fiches », et nous essaierons de répondre à vos besoins dans la limite de nos capacités.
·      Des Ressources : un ensemble de liens utiles vers différentes pages (faites par le gouvernement, les sociétés savantes …) contenant des informations, des conduites à tenir … face au COVID-19.
·      Des Vidéos :  un ensemble de vidéos multilingues présentant les mesures barrières à adopter pour limiter les effets de la pandémie du COVID-19.
·      Une Newsletter : à laquelle vous pouvez vous inscrire pour recevoir par mails les dernières informations concernant la prise en charge, les traitements et autres à propos du coronavirus. "
AP-HP : Formations en ligne sur le coronavirus
Vous pourrez accéder à des modules vidéo de formation destinés aux professionnels de santé sur un site dédié de l'Assistance publique – Hôpitaux de Paris à l'adresse ci-dessous. Néanmoins, il est possible de s'inscrire, et de créer un compte, même si l'on n'est pas un professionnel de santé.
Voici la présentation de ce site : " Cette plateforme, développée par les équipes de l’AP-HP, en lien avec les universités et les sociétés savantes, en collaboration avec Coorpacademy, a pour double objectif de :  
·      Diffuser des rappels ou informations à destination de professionnels de santé spécialisés ;
·      Proposer les connaissances indispensables aux professionnels de santé mobilisés pour intervenir en appui des équipes spécialisées. "
Il y a, en particulier, un module " Le parcours COVID-19 et grossesse " qui apporte des réponses pertinentes pour la prise en charge de femmes enceintes confrontées au coronavirus.
J'en profite aussi pour signaler une application développée par l'AP-HP pour le suivi des patients contaminés par le coronavirus, et ne nécessitant pas une hospitalisation, Covidom. Fonctionnement de cette application : " Elle permet aux patients porteurs ou suspectés du Covid-19 sans signe de gravité de bénéficier d’un télésuivi à domicile via des questionnaires médicaux proposés une ou plusieurs fois par jour, en complément de mesures de confinement. L’objectif : un télésuivi à distance des patients ne nécessitant pas une hospitalisation afin de ne pas surcharger les établissements de santé et les médecins généralistes. Plus de 18 000 patients sont déjà suivis avec Covidom en Île-de-France.
Comment s'y inscrire ?
Pour s'y inscrire, il faut passer par un professionnel de santé (médecin généraliste, médecin hospitalier…) qui vous permettra d'accéder à la plateforme. Elle s'adresse aux personnes ayant des symptômes (toux, fièvre, maux de tête…) et qui ont déjà consulté leur médecin traitant. L'appli est ensuite disponible gratuitement sur Googleplay et l'Appstore "
Il existe aussi un site intitulé Coronaclic fournissant des renseignements pour les médecins généralistes et qui pourrait s'avérer utile pour les médecins du travail. Il y a en effet un module sur les arrêts de travail.
Santé publique France
Le site de Santé publique France propose aussi un certain nombre d'informations sur l'épidémie de coronavirus. En particulier, vous pourrez accéder à un document pratique mis à jour le 03 04 2020 " Conduite à tenir devant un patient suspect d’infection au SARS-CoV-2 (COVID-19) " ainsi qu'à une " Fiche de recommandations à donner aux personnes contacts ".
Documents sur les activités du bâtiment et des travaux publics
Vous pourrez consulter en pièce jointe un" Guide de préconisations de sécurité sanitaire pour la continuité des activités de la construction en période d'épidémie de coronavirus Covid-19 " publié par l'OPBTP. Vous pourrez aussi consulter un document de " Questions/Réponses " publié par la Fédération nationale des travaux publics.
Guide de préconisations
Questions/Réponses

Encore une lettre de période de confinement… Toujours dans l'attente des résultats de l'étude Discovery visant à mener des essais scientifiques sur différents traitements de l'atteinte par coronavirus…

Jacques Darmon

Si vous souhaitez ne plus figurer sur cette liste de diffusion, vous pouvez m'en faire part à l'adresse suivante : jacques.darmon@orange.fr.



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